E3C première, les dangers des sons,traumatismes acoustiques.

Les dangers des sons.
1- Expliquer les différentes étapes qui permettent la perception d’un son de l’oreille externe au cerveau.
L'oreille externe est constituée d'un pavillon et du conduit externe. Son rôle principal est la collecte du son, son amplification, l'envoi du son sous forme de vibrations dans le conduit auditif jusqu'au tympan.
L'oreille moyenne amplifie, trannsforme les vibrations sonores en vibrations solidiennes. Le son tape dans le tympan qui vibre. Cette vibration actionne la chaine des trois osselets ; marteau, enclume et étrier.
L'oreille interne convertit le son en signal nerveux interprétable par le cerveau. La cochlée contient les cellules cilliées qui se contractent.

2- Rédiger un texte argumenté expliquant l’intérêt de la législation européenne présentée dans la plaquette d’information.
Au sein de l’oreille interne, la cochlée humaine contient 15000 cellules ciliées. Si elles sont détruites, ces cellules ne peuvent pas se régénérer, la perte auditive est alors définitive.
Il n'y a pas de risque lorsque le niveau sonore est inférieur à 80 dB.
La limite de nocivité se situe entre 80 et 85 dB. Les travailleurs ne doivent pas être exposés à des niveaux sonores dépassant cette limite.
Le niveau sonore des baladeurs est limité à 100 dB et la durée de leur utilisation doit être réduite à 2 heures par jour pour un niveau de 86 dB, à 4 minutes par jour pour un niveau de 95 dB.
De 100 à 120 dB, une exposition de quelques secondes conduit à des dégats irréversibles.
3- Un machiniste qui intervient sur des moteurs est soumis à un bruit d’intensité sonore de 1,0×10⁻³ W/m² durant 3 heures par jour.
Discuter du risque encouru par le machiniste et proposer des stratégies de prévention si nécessaire.
Niveau sonore L = 10 log ( 10^-3 / 10^-12) =90 dB.
A un tel niveau sonore, l'exposition ne doit pas dépasser 45 minutes par jour.
Sans protection, ce machiniste s'expose à des dégats irréversibles et rapidement à une surdité.
Le machiniste doit porter un dispositif de protection ( casque , bouchons d'oreilles ) afin que le niveau sonore soit ramené à 80 - 85 dB. La législation du travail serait alors respectée et il ne courrait aucun risque auditif.

Traumatismes acoustiques.
Perception d'un bruit lors d'un concert.
Théo assiste à un concert en plein air et se trouve à 20 m d’une enceinte de puissance 12 W.
2-a Theo encourt-il des risques de perte auditive ? Justifier à l’aide d’un calcul.
Intensité sonore reçue I = P / ( 4 pd²) =12 /(4 *3,14*20²) ~2,4 10^-3 W m^-2.
Niveau sonore correspondant L = 10 log ( 2,4 10^-3 / 10^-12) ~94 dB.
A ce niveau sonore, une exposition supérieure à une durée de 15 min par jour entraîne des dommages irréversibles.
2-b- Il s’éloigne et se trouve à présent à une distance de 40 m de l’enceinte. Vérifier que le niveau sonore L₂ est à présent de 88 dB.
Intensité sonore reçue I = P / ( 4 pd²) =12 /(4 *3,14*40²) ~6,0 10^-4 W m^-2.
Niveau sonore correspondantL = 10 log ( 6,0 10^-4 / 10^-12) ~88 dB.
2-c- Discuter du risque pris par Théo et proposer des précautions à envisager.
A ce niveau sonore, une exposition supérieure à une durée de 1h 30 min par jour entraîne des dommages irréversibles.
Le port de bouchons d'oreille en silicone est vivement conseillé.

Traumatisme acoustique dans le milieu professionnel.
Un ouvrier de 55 ans, sans antécédent personnel ni familial particulier, travaille comme forgeron depuis 1984. Il porte parfois des protections auditives. Des mesures de niveau sonore pratiquées au sein de son atelier montrent des valeurs supérieures à 85 dB pendant les 8h de travail journalier, avec des valeurs dépassant 135 dB.
Depuis quelques mois, cet ouvrier se plaint de sifflements dans les oreilles et constate qu’il a de plus en plus de difficultés à suivre une conversation. Il consulte le médecin du travail qui lui confirme une perte auditive de 20 dB à 1 000 Hz et de 35 dB à 2 000 Hz.
3- Déterminer le stade de surdité de cette personne et en expliquer la cause biologique.

Le stade de surdité est compris entre II et III.
Destruction partielle et irréversible des cellules cilliées dans la cochléé.