Exercice 3 4 points
On considère les suites (v
n) et (w
n) définies pour tout entier naturel n par :
v
0 = ln(4)
v
n+1 = ln(−1+2exp(v
n) )
et w
n =−1+exp(v
n) .
On admet que la suite (v
n) est bien définie et strictement positive.
1. Donner les valeurs exactes de v
1 et w
0.
v1 = ln(-1+2 exp(ln(4))) = ln(-1+8) =
ln(7).
w0=-1+exp(v
0) = -1 +exp(ln(4)) = -1+4=
3.
2. a. Une partie d’une feuille de calcul où figurent les indices et les termes des suites (v
n) et (w
n) est reproduite ci-dessous.

Parmi les trois formules ci-dessous, choisir la formule qui, saisie
dans la cellule B3 puis recopiée vers le bas, permettra d’obtenir les
valeurs de la suite (v
n) dans la colonne B.
Formule 1: LN(−1+2 * EXP(B2))
Formule 2 : = LN(−1+2 * EXP(B2))
Formule 3 : = LN(−1+2 * EXP(A2))
b. Conjecturer le sens de variation de la suite (v
n).
La suite (v
n) est croissante.
c. À l’aide d’un raisonnement par récurrence, valider votre conjecture concernant le sens de variation de la suite (v
n).
Initialisation : v
1 = ln(7) ; v
0 = ln(4) ; la propriété est vraie au rang 0.
Hérédité : v
n+1 > v
n est supposé vrai.
exp(v
n) < exp(v
n+1) par croissance de la fonction exponentielle.
2 exp(v
n) < 2 exp(v
n+1)
-1+2 exp(v
n) < -1+2 exp(v
n+1).
ln(-1+2 exp(v
n) )<ln(-1+2 exp(v
n+1)) par croissance de la fonction logarithme népérien..
v
n+2 > v
n+1.
Conclusion : La propriété est vraie au rang zéro et héréditaire, elle est donc vraie pour tout entier naturel n.
3. a. Démontrer que la suite (w
n) est géométrique.
w
n+1 =−1+exp(v
n+1) et
v
n+1 = ln(−1+2exp(v
n) ).
w
n+1 =−1+exp(ln(−1+2exp(v
n) )).
w
n+1 =−1+(-1+2exp(v
n)) =-2+2exp(v
n)) = 2(-1+exp(v
n)))=2 w
n.
La suite (w
n) est géométrique de raison 2 et de premier terme w
0 =3.
b. En déduire que pour tout entier naturel n, v
n = ln(1+3×2
n ).
w
n= 3 x2
n=
−1+exp(v
n).
1+3×2
n =exp(v
n) ; v
n = ln(1+3×2
n ).
c. Déterminer la limite de la suite (v
n).
En plus l'infini : 2
n tend vers +oo.
1+3x2
n tend vers +oo ; ln(1+3×2
n ) tend vers +oo.
.
4. Justifier que l’algorithme suivant écrit en langage Python renvoie un résultat quel que soit le choix de la valeur du nombre S.
Cet algorithme permet le calcul des termes de la suite (v
n) à partir de v
0.
On vient de démontere que cette suite n'est pas majorée.
Quel que soit le nombre S, il existe un rang p tel que vp > S ; l'algorithme donnera ce rang.
Exercice4. 6 points
Partie A : dénombrement
On considère l’ensemble des nombres entiers relatifs non nuls compris
entre −30 et 30; cet ensemble peut s’écrire ainsi : {−30 ; −29 ; −28 ;
...−1 ; 1 ; ... ; 28 ; 29 ; 30}. Il comporte 60 éléments.
On choisit dans cet ensemble successivement et sans remise un entier relatif a puis un entier relatif c.
1. Combien de couples (a ; c) différents peut-on ainsi obtenir ?
Le premier terme a peut être choisi parmi 60 entiers.
Il n'y a pas de remise,et le couple (a ; c) diffère du couple ( c ; a) le second terme c peut être choisi parmi 59 entiers.
On peut obtenir 60 x59 =2540 couples différents.
On considère l’évènement M : « l’équation ax
2 +2x +c = 0 possède deux solutions réelles distinctes », où a et c sont les entiers relatifs précédemment choisis.
2. Montrer que l’évènement M a lieu si et seulement si ac < 1.
Discriminant : 2
2-4ac =4(1-ac)> 0.
ac < 1.
3. Expliquer pourquoi l’évènement contraire non M comporte 1 740 issues.
L'évnement contraire est ac
> 1.
Les couples (1 ; 1) et (-1 ; -1) sont impossibles ; donc ac > 1.
Si le premier terme est négatif ( 30 possibilités), le second sera négatif ( 29 posibilités) : 30 x29 = 870 couples.
De même si les deux termes sont positifs : 870 couples.
Total 1740 couples.
4. Quelle est la probabilité de l’évènement M. On arrondira le résultat à 10
−2.
L'événement M sera réalisé pour 3540-1740=1800 couples.
p5M) = 1800 / 3540 =30 /59 ~0,508.
Partie B : équation différentielle
On considère l’équation différentielle
(E) : y′+10y =(30x
2 +22x −8)e
−5x+1 avec x réel
où y est une fonction définie et dérivable sur R.
1. Résoudre sur R l’équation différentielle : y′ +10y =0.
f(x) = A exp(-10x) avec A une constante réelle.
2. Soit la fonction f définie sur R par
f (x) = (6x
2 +2x −2)e
−5x+1.
On admet que f est dérivable sur R et on note f ′ la fonction dérivée de la fonction f .
Justifier que f est une solution particulière de (E).
Calcul de f '(x) en posant u = 6x
2+2x-2 et v = exp(-5x+1) ;
u' = 12x+2 ; v'= -5 exp(-5x+1).
u'v+v'u = (12x+2) exp(-5x+1) -5(6x
2+2x-2) exp(-5x+1) =(-30x
2+2x+12)exp(-5x+1).
Repport dans (E) :
(-30x
2+2x+12)exp(-5x+1)+ 10(6x
2 +2x −2)exp(-5x+1) =(30x
2+22x-8)exp(-2x+1).
3. Donner l’expression de toutes les solutions de (E).
Somme de f et des solutions de l'équation y'+10y=0, soit :
(6x
2 +2x −2)exp(-5x+1) + A exp(-10x).
Partie C : étude de fonction
On propose d’étudier dans cette partie la fonction f rencontrée à la partie B question 2.
On rappelle que, pour tout réel x , f (x) =(6x
2 +2x −2)e
−5x+1.
On note f ′ la fonction dérivée de la fonction f . On appelle Cf la courbe représentative de f dans un repère du plan.
1. On admet que la limite de f en plus l'infini est nulle.
Déterminer la limite de la fonction f en moins l'infini.
6x
2+2x+2 tend vers +oo ; exp(-5x+2) tend vers +oo.
Par produit des limites, f(x) tend vers +oo.
2. En
utilisant la partie A, montrer que Cf coupe l’axe des abscisses en deux
points (les coordonnées de ces points ne sont pas attendues).
exp(-5x+1) >0, le signe de f(x) est celui du trinôme 6x
2+2x-2.
a = 6 et c = -2 ; ac < 1 : le trinôme vérifie l'événement M.
Le trinome s'annule pour deux réel distincts : géométriquement la courbe Cf coupe l'axe des abscisses en deux points.
Discriminant :2
2+4*2*6=52 = 4 *13.
Racines x
1 = (2 +52
½) / 12 =(1+13
½) / 6 ~0,77.
x
1 = (2 -52
½) / 12 =(1-13
½) / 6 ~ -0,43.
3. En utilisant les parties A et B, montrer que Cf possède deux tangentes horizontales.
f '(x)=(-30x
2+2x+12)exp(-5x+1).
exp(-5x+1) > 0 ;
f '(x) s'annule pour -30x
2+2x+12=0.
Discriminant : 2
2+ 4*12*30=1444 =38
2.
x
1 =(-2+38) / (-60)=-36/60= -3 /5 ; x
2 =(-2-38) / (-60)=40/60= 2 /3.
Aux points d'abscisses -3 /5 et 2 /3, le nombre dérivé est nul : la tangente à la courbe Cf en ces deux points est horizontale.
f(-3 /5) ~ -56,8 ; f(2 /3) ~0,19.
4. Dresser le tableau de variation complet de la fonction f .
5. Déterminer en justifiant le nombre de solution(s) de l’équation f (x) = 1.
Sur ]-oo ; -3/5[, f(x) décroît de plus l'infini à -56,8 :d'après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe un réel
a de cet intervalle tel que f(
a) = 1.
Sur ]-3/5 ; +oo[, f(x) < 0,19< 1 :sur cet intervalle f(x) =1 n'a pas de solution.
6. Pour tout réel m strictement supérieur à 0,2, on définit I
m par :
a. Vérifier que la fonction F définie sur R par
F(x) =(-6x
2/ 5-22x / 25+28 / 125) e
-5x+1
est une primitive de la fonction f sur R.
On calcule F '(x) en posant u = -6x
2/5 -22 x / 25 +28 / 125 et v = exp(-5x+1).
u'=-12x/5 -22/25 ; v' = -5 exp(-5x+1).
u'v+v'u = (-12x / 5 -22 / 25 +6x
2+22x /5-28 /25) exp(-5x+1)
F'(x) = (6 x
2+2x -2)exp(-5x+1)=f(x).
b. Existe-t-il une valeur de m pour laquelle I
m = 0 ?
Interpréter graphiquement ce résultat.
I
m = F(m)-F(0,2).
F(0,2) =( -6 *0,2
2 / 5 -22*0,2 / 25 +28 /125) exp(0) =-0,048-0,176 +0,224= 0.
I
m = F(m)=(-6m
2/ 5-22m / 25+28 / 125) e
-5m+1 =0
L'exponentielle n'étant pas nulle, (-6m
2/ 5-22m / 25+28 / 125 =0.
-150m
2 -110 m+28=0.
-75m
2-55m+14=0.
Discriminant : 55
2+4*14*75=7225 =85
2.
m
1 = (55+85)/(-150)= -140 / 150 = -14 /15 ; m
2= (55-85)/(-150)= 0,2.
-14/15 est négative, donc inférieure à 0,2.
Il n'existe pas de valeur de m pour laquelle I
m = 0.

La surface hachurée limitée par le graphe de f, l'axe des abscisses et les droites d'équations x = 0,2 et x =m est égale à I
m.
Il n'existe pas de valeur de m telle que I
m =0 signifie que
quelque soit m > 0,2, l'aire de la surface située au dessus de l'axe
des abscisses n'est pas égale à l'aire de la surface située sous l'axe
des abscisses.